Éditeurs, les lois du métier

Les Mythes fondateurs de la politique israélienne

Roger Garaudy, Roger Garaudy, Samiszdat, éd. originale, 1996, Coll. Bfm - Limoges

Le négationnisme rassemble des courants de l’extrême-droite et de l’ultra-gauche à la croisée de l’antisionisme, de l’antisémitisme et de l’anticommunisme. Roger Garaudy relève de ces intersections mouvantes. Cet essai contribue à la célébrité de cet ancien militant communiste, anti-colonialiste converti à l’islam. Sa large diffusion, en France et à l’étranger, est habilement orchestrée par Pierre Guillaume, animateur de la librairie de la Vieille Taupe. Auteur et éditeur sont poursuivis en février 1996. Des amendes pour diffamation et contestation de crime contre l’humanité sont prononcées. Deux ans plus tard, en appel, des peines de prison avec sursis et une amende sont infligées à Garaudy et Guillaume. Des recours, dont celui devant la Cour européenne des droits de l’homme, seront rejetés.

Loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe

Journal officiel de la République française, 14 juillet 1990, Légifrance NOR: JUSX9010223L

La loi « Gayssot » du nom de son initiateur, insère dans la loi de 1881 un article 24 bis réprimant les contestations de « l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité ». Elle vise les révisionnistes qui critiquent les documents et témoignages établissant la réalité des crimes accomplis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils sont qualifiés de « négationnistes » car « leur démarche est directement conduite par la conclusion à laquelle ils souhaitent aboutir, que ces crimes n’ont pas été commis ou qu’ils n’ont pas eu l’ampleur que l’on croit » (Michel Troper). Plusieurs lois ont ensuite modifié la loi de 1881 : la loi contre l’apologie du crime de guerre (1992) et celle tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité (2001).

Loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe

Journal officiel de la République française, 14 juillet 1990, Légifrance NOR: JUSX9010223L

La loi « Gayssot » du nom de son initiateur, insère dans la loi de 1881 un article 24 bis réprimant les contestations de « l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité ». Elle vise les révisionnistes qui critiquent les documents et témoignages établissant la réalité des crimes accomplis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils sont qualifiés de « négationnistes » car « leur démarche est directement conduite par la conclusion à laquelle ils souhaitent aboutir, que ces crimes n’ont pas été commis ou qu’ils n’ont pas eu l’ampleur que l’on croit » (Michel Troper). Plusieurs lois ont ensuite modifié la loi de 1881 : la loi contre l’apologie du crime de guerre (1992) et celle tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité (2001).