Depuis les années 1980, plus nettement encore depuis la décennie suivante, les livres interdits directement par le pouvoir politique sont moins nombreux.
L’action des instances étatiques en charge de la censure s’amenuise.
En revanche, les créateurs doivent plus fréquemment faire face aux recours juridiques d’associations ou d’autres formes de représentation de lobbys.
Le droit à la vie privée, à l’image, au nom… sont mobilisés, parfois de manière vénale, par des personnalités ou des inconnus.
Les débats sur les conditions d’exercice de la liberté d’expression demeurent vifs.
Une certaine privatisation de la censure et son « euphémisation » (Jean-Mathieu Méon) n’éludent pas l’impérative nécessité de ce bien collectif vital et toujours menacé.