Effacer les révoltes

À la fin des années 1960, les services de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur de 1968 à 1973, surveillent particulièrement les écrits sur la crise de mai-juin 1968.
Rupture extraordinaire avec l’ordre établi, Mai 1968 et ses suites font immédiatement l’objet d’une volonté d’étouffement.
Des historiens sont poursuivis pour diffamation envers la police pour avoir reproduit, dans La Sorbonne par elle-même (octobre 1968) un tract évoquant la mort du militant maoïste Gilles Tautin qui se noie près de l’usine de Renault-Flins en fuyant les forces de l’ordre.
D’autres livres, évoquant « l’assassinat de Gilles Tautin » seront menacés, dont Mai 1968, une répétition générale (Maspero) et le Livre noir des journées de mai publié par des syndicats étudiants (Seuil).