Selon le Dictionnaire de théologie catholique, « l’Index est le catalogue des livres que le Saint-Siège a prohibés comme mauvais ou dangereux pour l’intégrité de la foi et des mœurs, et que les fidèles, à moins d’une autorisation régulière, ne peuvent ni lire ni garder. »
Il ne s’agit pas seulement de lutter contre les idées modernes mais d’établir, par ce travail d’exclusion, une définition de l’autorité et des déviations de la doctrine.
Mise en place par l’Église catholique en 1600, l’Index connait plusieurs modalités d’établissement et compte plus de 5 000 ouvrages et 3 000 auteurs lors de sa dernière mouture, en 1948.
Il est prolongé par divers ajouts jusqu’en 1966, moment où son obsolescence est devenue évidente pour une part de la hiérarchie catholique, pour les religieux et les croyants, autant que pour les autres.
Si de grands écrivains du 20e siècle sont proscrits – ainsi l’œuvre de Sartre est mise à l’Index en 1948 – c’est la Bible, des traductions et des analyses éloignées de la version autorisée par l’Église, qui fait l’objet du plus grand nombre de mise à l’Index.