La difficulté, voire l’impossibilité, de définir objectivement ce que seraient les « bonnes mœurs » ou les « mauvaises mœurs » traverse l’ensemble des débats juridiques.
Un examen, même en survol, des textes juridiques concernant les livres et l’édition ainsi que d’un certain nombre d’affaires emblématiques, montre que « l’embarras des censeurs témoigne de ce que les modalités d’exercice de la censure sont mal adaptées à un contexte que “l’évolution des mœurs“, selon la formule consacrée, a profondément transformé » (Danièle Lochak).