Après les années de pénurie de l’après-guerre, la France, autour d’un État remis en ordre de marche, retrouve une certaine prospérité.
Le nombre de naissances croît et la jeunesse devient un enjeu.
Il s’agit de la protéger de la délinquance et des influences pernicieuses des illustrés venus d’Amérique et d’ailleurs…
Chaque semaine 3 millions d’enfants achètent alors ces périodiques : l’idée d’une réglementation fait son chemin.
Des ligues religieuses de moralité, des éducateurs, des communistes s’inquiètent de l’influence des illustrés sur les enfants.
Les débats qui accompagnent cette loi s’alimentent d’un protectionnisme des dessinateurs français, d’anti-américanisme, de la dénonciation d’une prétendue faiblesse intellectuelle des magazines illustrés, de moralisme ou de la hantise d’un embrigadement d’une jeunesse menacée de « ruines morales ».
La Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à la jeunesse est mise en place pour surveiller la production.