Boris Vian
Avec J’irai cracher sur vos tombes (1946), récit d’une vengeance sans merci liée au racisme d’une certaine « Amérique blanche », l’éditeur Jean d’Halluin cherche un succès de scandale.
Pour Vian/Sullivan, « traducteur » officiel et auteur caché, les motivations sont diverses : défi, canular, divertissement plus qu’œuvre littéraire, désir de se frotter au « roman noir », un genre à la mode mais peu considéré, volonté d’évoquer les États-Unis et leurs affres…
Musicien en vue mais écrivain en devenir, Vian écrit J’irai cracher sur vos tombes en 15 jours.
Critiques et lecteurs n’accordent d’abord que peu d’attention au livre.
Toutefois, en février 1947, Daniel Parker et son Cartel d’action morale portent plainte (loi de juillet 1939).
Les réactions se multiplient autant que les ventes, d’autant plus qu’un homme tue son amie dans une chambre d’hôtel et laisse près du corps un exemplaire de J’irai cracher…
On parle de 500 000 ventes !