La Table Ronde : un éditeur de droite
À la fin des années 1950, Roland Laudenbach (1921-1991) oriente La Table Ronde, fondée durant la guerre, vers l’antigaullisme et la défense de l’Algérie française.
Aux côtés des jeunes écrivains qu’il édite – les « hussards », Jacques Laurent, Roger Nimier ou Antoine Blondin –, la revue L’Esprit public, lancée en 1960, prolonge ces engagements.
S’il s’oppose politiquement à Jérôme Lindon, Roland Laudenbach le soutient lorsque Le Déserteur de Maurienne est saisi et jugé : « Il n’y a pas de littérature sous contrainte. Il n’y a pas d’édition sans liberté » écrit-il à son confrère.
Après l’indépendance, La Table Ronde publie des anciens de l’OAS (Organisation de l’armée secrète, pro-algérie française) et des représentants d’une droite intellectuelle qui se veut anti-conformiste.