Tombeau pour 500 000 soldats
Découvert par les Éditions du Seuil, Pierre Guyotat se voit refuser par l’éditeur la publication de son troisième manuscrit Tombeau pour cinq cent mille soldats.
La violence de ce récit, inspiré pour une part de la période sous l’uniforme que l’écrivain a dû accomplir en Algérie, et les possibles poursuites judiciaires, motivent cette décision.
La guerre, l’antiquité, l’esclavage, la prostitution, le crime ou l’inceste nourrissent un texte auquel Guyotat, aux prix d’efforts considérables, donne une forme littéraire novatrice.
Le livre, paru chez Gallimard en 1967, connait une réception houleuse.
Après avis du Tribunal de grande instance de Paris, en janvier 1968, la Commission de surveillance examine cette œuvre.
L’argumentation des représentants des éditeurs, dont Jérôme Lindon, permet que la Commission de surveillance se limite à un simple avis d’interdiction aux mineurs.